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C'est pas mon idée !

lundi 3 septembre 2018

Les PME n'ont plus besoin de banque

Coutingup
Encore deux exemples supplémentaires ! La tendance prend désormais une telle ampleur qu'elle devient la norme : l'intégration des services financiers dans les outils de gestion des petites entreprises (et des travailleurs indépendants) est vraisemblablement en passe de faire disparaître la banque, en tant que telle, de ces organisations.

Les initiatives se sont multipliées ces derniers mois. Après, entre autres, le lancement de Shine en France, les efforts d'interconnexion de Revolut au Royaume-Uni et la mise en œuvre d'un véritable ERP par CommBank en Australie, voici donc, au Royaume-Uni aussi, Anna (pour « Absolutely No Nonsense Admin ») – qui cible spécifiquement les métiers de la création et de l'artisanat – et Countingup – qui vient de lever 2,3 millions de livres dans un tour d'amorçage. Toutes deux se présentent comme des plates-formes de pilotage administratif, incluant des fonctions financières.

Concrètement, la promesse prend d'abord la forme d'une application mobile, avec laquelle l'entrepreneur va pouvoir tenir ses livres de compte, émettre et encaisser ses factures, être aidé dans ses déclarations fiscales, prendre en charge les règlements de ses fournisseurs et l'acquittement des taxes et impôts… (Countingup ne propose pour l'instant que la tenue de compte, les autres services étant prévus dans les mois à venir). À cette base, les deux startups ajoutent un compte courant et une carte de paiement.

Anna

L'approche ressort progressivement comme une évidence. Les tâches de gestion courante, de toutes natures, sont une corvée dont se passeraient bien les entrepreneurs, qui préfèrent, évidemment, consacrer plus de temps à leur métier et à la satisfaction de leurs clients. À défaut de pouvoir les faire disparaître totalement, la nouvelle génération de solutions vise à les simplifier au maximum. Or une association étroite entre les logiciels administratifs et le compte bancaire est susceptible de contribuer à cet objectif.

Ainsi la détection des rentrées d'argent et le rapprochement automatique avec les factures permettent non seulement de faciliter le suivi comptable mais également de produire et, éventuellement (dans le cas d'Anna), envoyer les relances nécessaires aux mauvais payeurs, sans aucune intervention humaine. Inversement, l'enregistrement d'une commande ou la préparation des bulletins de salaire peut déclencher les règlements correspondants. Il n'est plus besoin de se préoccuper des contingences financières, il ne reste qu'à se concentrer sur le pilotage de l'activité (avec les outils fournis).

En prolongeant le concept, ces plates-formes laissent entrevoir la possibilité de rendre la banque invisible aux petites entreprises. Grâce à leur couverture à 360°, elles seront en effet en mesure de détecter les moments clés dans lesquels un besoin surgit (qu'il s'agisse d'un investissement, d'un crédit d'équipement, d'un financement de factures, d'un placement…) et en assurer l'exécution de manière plus ou moins autonome et transparente, en adaptant au mieux la solution offerte au problème à résoudre.

1 commentaire:

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