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C'est pas mon idée !

lundi 23 mars 2015

Les jeunes haïssent les banques

Goldman Sachs
La dernière crise financière étant derrière nous, les banquiers pourraient penser – aidés en cela par quelques sondages récents – que la confiance des consommateurs va revenir à ses niveaux d'antan. Or, en réalité, la défiance se maintient à un niveau élevé parmi les générations les plus jeunes, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir du secteur.

C'est d'abord dans les résultats d'une vaste enquête auprès des jeunes américains – incluse dans un rapport de recherche de Goldman Sachs – que se trouvent les premiers indices forts de l'évolution des mentalités. Ainsi, lorsque un tiers des répondants estiment qu'ils n'auront pas besoin de banque d'ici à 5 ans et quand 50% comptent sur les startups de la FinTech pour se substituer aux établissements traditionnels, il est probablement temps de sonner l'alarme au sein de ceux-ci.

Certes, les membres de cette génération tendent à associer les services bancaires aux seules transactions de la vie quotidienne, ce qui pourrait inciter à modérer les inquiétudes. Ce sont pourtant des signaux forts à prendre en compte, car ils instaurent des comportements nouveaux, par exemple à travers l'utilisation de systèmes de paiement intégrés dans lesquels la banque est invisible (à l'image d'iTunes) ou l'abandon progressif du cash, susceptible d'entraîner une désaffection massive des GABs.

Et qu'adviendra-t-il plus tard, quand ils auront besoin d'un crédit immobilier ou d'une assurance-vie ? N'ayant presque plus de relations avec une institution financière classique, ils se tourneront presque naturellement vers des fournisseurs et services alternatifs (tels que les plates-formes de crowdfunding), qu'ils connaissent déjà, puisqu'ils leur sont beaucoup plus accessibles (14% des entrepreneurs « milléniaux » ont actuellement recours à des sources de financement non conventionnelles).

Enquêtes sur les jeunes et la banque

Dans un tout autre registre, nous avons la Febelfin – fédération belge du secteur financier – qui s'inquiète de l'opinion des enfants vis-à-vis de la banque. Pourquoi ? Tout simplement parce que, pour qu'elle continue à remplir son rôle, elle aura besoin un jour de renouveler ses forces vives et qu'il lui faudra alors conquérir les éléments les plus brillants. Dans une vidéo éloquente (ci-dessous), une poignée d'écoliers sont donc invités à parler du métier de leurs rêves. Ballerine, boulanger, chanteuse, policier…

Banquier ne fait (évidemment ?) pas partie du lot. Alors, la question leur est posée directement et les masques tombent (presque au sens propre !) : l'image qu'ils se font de cette « profession » est absolument désastreuse. Leurs réactions peuvent prêter à sourire mais il est à parier que l'avis qu'ils expriment là restera gravé pour très longtemps dans leurs esprits, peut-être même jusqu'au jour où ils entreront dans la vie active et qu'ils devront choisir leur premier employeur…

Conclusion, il y a urgence à faire évoluer la perception qu'ont les consommateurs – surtout les plus jeunes – des institutions financières. Il en va de l'avenir de ces dernières car, qu'il s'agisse de leurs futurs clients ou de leurs collaborateurs de demain, les entreprises disruptives du secteur (startups et géantes montantes) ont désormais beaucoup plus d'atouts qu'elles pour les séduire.

1 commentaire:

  1. En réalité les banquiers n'ont jamais eu le souci de se faire aimer. L'existence d'une pub décalée "j'aime ma banque" (Fortunéo) - au demeurant jugée indécente sur le net, tend à le prouver. Pas davantage que le fisc ou les sociétés de péage routiers n'ont à se soucier des sentiments que leur portent les "usagers", les "administrés". La loi française rend obligatoire (de facto) le recours à l'une des six groupes bancaires oligopolistiques. Tout va bien pour eux...

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