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C'est pas mon idée !

jeudi 17 juillet 2014

Le négativisme peut être utile à l'innovation

Gartner
Trop souvent, l'innovation se trouve handicapée par quelques « empêcheurs de tourner en rond » qui font (apparemment) tout pour que les nouvelles idées soient enterrées le plus rapidement possible. Mais peut-être ces personnages « indésirables » sont-ils également indispensables pour ouvrir les yeux face à certains mirages collectifs ?

Lorsque Donna Fitzgerald (analyste Gartner) évoque cette possibilité dans un billet de blog, elle le fait dans le contexte de sa propre pratique de la gestion de portefeuille de projets (« PPM » pour l'acronyme anglais). Mais le raisonnement est parfaitement applicable à d'autres domaines, à commencer par son point de départ, issu de recherches psychologiques : lorsque des groupes prennent des décisions collectivement, ils tendent à devenir exagérément confiants, limitant ainsi la capacité de chaque participant à exercer son jugement en toute objectivité.

Bien entendu, s'il est question d'innovation, cette dérive naturelle est désirable au moment de produire de nouveaux concepts : l'excès d'optimisme va permettre de dépasser les limites habituelles des réflexions et, potentiellement, déboucher sur des propositions réellement transformantes. Cependant, les phases de créativité ne sont qu'une (petite) partie du « processus » global d'innovation et les étapes de concrétisation et de mise en œuvre (filtrage, prototypage, incubation…) sont tout aussi (sinon plus) importantes.

Le négativisme, à dose raisonnable, devient alors une composante essentielle de la démarche : savoir reconnaître – en les argumentant – les défauts et les causes possibles d'échec se transforme soudain en une qualité ! Car c'est uniquement en introduisant un regard critique, voire paranoïaque, qu'il sera possible de rejeter les idées qui n'ont aucune chance réelle de succès et d'affiner les autres, suffisamment tôt pour éviter les gaspillages, au milieu d'un groupe obnubilé par les seuls aspects positifs et ignorant plus ou moins consciemment les risques.

Une fois le besoin admis, la difficulté sera de trouver le « bon » porteur du négativisme. Non que cette caractéristique soit particulièrement rare dans les entreprises, mais il faut aussi que le candidat ait la compétence requise pour rester pertinent (et efficace) dans son attitude tandis que, de l'autre côté, il sera nécessaire que les autres intervenants soient  capables de faire preuve de patience à son égard et restent à son écoute… Enfin, s'il faut en croire une étude de l'université de Stanford, une équipe ainsi rééquilibrée obtiendra de bien meilleurs résultats

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