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C'est pas mon idée !

lundi 6 août 2012

Nina, l'autre banquière héritière de Siri

Nina
Dans la foulée de Lola, l'assistante virtuelle expérimentale de BBVA, une autre banque se lance maintenant dans l'aventure des interfaces vocales : USAA, une habituée de l'innovation, fait partie des premières entreprises à tester "Nina" ("Nuance Interactive Natural Assistant"), une nouvelle offre de la société Nuance, spécialiste des technologies linguistiques et vocales.

La ressemblance entre les 2 assistantes est assez marquée, bien que les démonstrations de Nina semblent moins sophistiquées que celles de son aînée : toutes deux sont capables de "comprendre" des questions relativement complexes et de tenir une véritable conversation, riche, en maîtrisant le contexte des échanges. Outre leur interface vocale, elles acceptent aussi les interactions en mode texte (en tchat, pourrait-on même dire), pour les utilisateurs qui tiennent à une certaine discrétion.

Les applications envisagées sont également identiques dans les 2 établissements : il s'agit d'introduire une assistance interactive et intuitive dans la banque en ligne, qui permet au mobinaute de naviguer facilement parmi les services offerts (consultation des opérations, recherches dans l'historique des transactions...) et de réaliser des opérations diverses (paiement de facture, virement différé...), en parlant "naturellement" à l'avatar, sans avoir à tâtonner dans les menus et autres éléments d'interface des logiciels habituels.


Leurs arbres généalogiques respectifs expliquent facilement ces similitudes : Lola a été créée par SRI International, la société à l'origine de Siri (l'assistante virtuel de l'iPhone), alors que le géniteur de Nina, Nuance, est le fournisseur de la technologie vocale utilisée par la même Siri. Une des seules particularités de la nouvelle venue est de prendre en charge l'identification biométrique (par la voix, bien entendu).

Comme dans le cas de BBVA, USAA est actuellement dans une phase d'expérimentation auprès de quelques clients et collaborateurs. Mais la banque a déjà indiqué son intention de généraliser l'intégration de l'interface vocale dans ses applications mobiles au début de l'année prochaine. En dehors du besoin de valider son utilité pour les utilisateurs, ce délai est aussi certainement nécessaire pour mettre au point les "raisonnements" de Nina, dont il ne semble pas qu'elle dispose des capacités d'auto-apprentissage de sa sœur...

Cependant, même si elle n'est pas tout à fait aussi douée que Lola, l'assistante de Nuance a l'immense avantage d'être une offre commerciale, prête à l'emploi, prenant la forme de libraries à intégrer dans les applications mobiles en tous genres (pour iPhone et Android). Les institutions financières sont même particulièrement choyées, puisque l'éditeur met à leur disposition une implémentation de référence de fonctions bancaires élémentaires et qu'il ne leur restera plus qu'à personnaliser les caractéristiques de Nina (son apparence et sa voix).

J'avoue ne toujours pas être convaincu par la valeur des interfaces vocales, surtout pour des transactions financières (et d'autant plus que les conversations sont gérées dans le "cloud", ce qui pourrait induire des inquiétudes de sécurité chez les paranoïaques). Mais quand son intégration devient tellement simple, il n'y a plus aucune raison de ne pas tester la technologie et vérifier directement sur le terrain si elle intéresse les clients. USAA donne l'exemple en la matière, que les banques françaises devraient suivre dès que Nina aura appris notre langue !

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