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C'est pas mon idée !

lundi 26 août 2019

Le terminal de paiement logiciel arrive en Europe

ING
Quasiment depuis que Square a inventé le terminal de paiement sur smartphone en 2010, le principe d'une version entièrement logicielle – dénuée, donc, de l'appendice physique plus ou moins gênant destiné à lire la piste magnétique ou la puce de la carte – m'apparaissait comme une évidence. Son heure est peut-être enfin venue…

À l'époque des pionniers, il n'existait, naturellement, aucune alternative : l'immense majorité des transactions par carte reposait sur un accès aux données à travers une interface matérielle et, bien que le reste du processus de règlement puisse parfaitement être géré par une application mobile, il fallait soit connecter un accessoire au téléphone pour reproduire ce mode opératoire, soit imposer une saisie manuelle des informations (avec les surcoûts associés à un paiement de type « carte non présente »).

Presque une décennie plus tard, les clones de Square se sont multipliés, y compris dans les banques, en conservant toujours la même approche. Pourtant, en parallèle, le monde a changé et le paiement sans contact, par carte ou avec les porte-monnaie mobiles, s'est popularisé. Or l'avantage de la technologie NFC utilisée est qu'elle est intégrée dans la plupart des smartphones commercialisés aujourd'hui et que, à l'exception des iPhones d'Apple, ceux-ci sont capables de lire eux-mêmes les données nécessaires.

C'est précisément pour cette raison que quelques institutions financières commencent à déployer des solutions 100% logicielles, beaucoup plus simples et économiques à mettre en œuvre (et à entretenir) pour les commerçants. Le mouvement a été amorcé en Australie, où l'habitude des opérations sans contact est semble-t-il déjà bien ancrée, avec une annonce (sans suite ?) de CommBank en 2018 et celle toute récente de NAB. Il arrivera bientôt en Europe, si l'expérimentation d'ING en Turquie est concluante.

Terminal de paiement logiciel ING

Dans tous les cas, il n'est actuellement question que de pilotes, concernant un nombre réduit de marchands (200 pour ING). Car le concept comporte quelques limitations, qui méritent une validation sur le terrain. En particulier, outre la réticence d'une partie des consommateurs, la limitation du montant des transactions peut s'avérer bloquante dans certains secteurs d'activité et anéantir l'intérêt du dispositif, même si le plafond de 100 dollars institué en Australie laisse une certaine marge de manœuvre.

Il n'en reste pas moins que le terminal d'encaissement logiciel a toutes les chances de devenir une offre incontournable à moyen terme, à la faveur de la baisse régulière de l'utilisation des espèces pour les dépenses du quotidien, face à laquelle, dans le prolongement des hypothèses ayant conduit à la naissance et au succès de Square, les petits commerçants et autres artisans ne sont pas forcément prêts à adopter les solutions traditionnelles de leur banque, coûteuses, encombrantes et relativement statiques.

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