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C'est pas mon idée !

vendredi 28 juin 2019

BBVA se dote d'une « usine d'IA »

BBVA
Afin d'accélérer, à une échelle globale, ses projets en matières d'analyse de données et d'intelligence artificielle, BBVA met en place une « usine » dédiée, à proximité de son siège, à Madrid. Face à des enjeux communs à l'ensemble du secteur et en dépit des risques inhérents à ce genre d'exercice, la démarche pourrait devenir un modèle.

Le groupe espagnol n'en est pas à son coup d'essai, cette nouvelle structure venant absorber celles qui ont déjà été constituées dans le but d'accompagner sa mutation vers une logique de banque pilotée par les données. Cette poursuite d'une stratégie initiée depuis quelques années, en conservant plus ou moins les mêmes recettes, semble d'ailleurs indiquer qu'elle donne satisfaction et qu'il est donc possible de surmonter les dangers induits par une certaine isolation de fonctions ou d'expertises spécifiques.

Mais, d'abord, comment cette « usine » est-elle organisée ? Rassemblant, à son démarrage, 150 collaborateurs issus d'horizons divers – spécialistes de l'intelligence artificielle, experts du traitement des données (« data scientists »), professionnels de l'informatique… mais aussi représentants des métiers de la banque –, la mission qui lui est confiée est de travailler sous forme intégrée aux grands défis qui se présentent dans tous les domaines d'activité de l'entreprise, à destination des clients ou de l'interne.

Comme toujours avec les technologies de pointe, le regroupement des équipes au sein d'un centre de compétences représente naturellement une réponse à la rareté des talents, qui sévit particulièrement dans l'univers de l'analyse de l'information. Cependant, pour BBVA, l'ambition est également de fédérer les forces disponibles dans un groupe mondial, à la fois en capitalisant sur les ressources présentes dans toutes ses entités et en établissant d'emblée une dynamique multi-pays dans tout ce qui est développé.

BBVA AI Factory

Tandis que la raison enjoint de toujours plus rapprocher la création des produits et services de leurs futurs utilisateurs, le pari de l'institution de renverser cette logique, afin de mieux répondre aux besoins d'une base élargie de clients et d'employés, est pour le moins audacieux. En l'occurrence, elle peut se permettre d'y croire parce qu'elle a préalablement adapté sa culture, notamment à travers sa généralisation des approches de conception par le design et des collaborations entre ses pays d'implantation.

À la clé, si le succès est au rendez-vous, BBVA pourra potentiellement se targuer (et tel est bien son objectif) d'insuffler l'agilité propre aux startups au cœur d'un mastodonte de plus de 120 000 personnes, au moins au niveau de ses applications « intelligentes » les plus critiques pour son avenir. Il lui faudra néanmoins savoir maintenir le cap dans la durée, afin d'éviter les dérives classiques… de la déconnexion des enjeux réels, de l'ultra-spécialisation, des désirs d'autonomie et de liberté, des conflits de responsabilité…

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