Free cookie consent management tool by TermsFeed
C'est pas mon idée !

mardi 4 décembre 2018

Le Brexit crée aussi des opportunités

Monese
Pendant que le Brexit suscite quelques inquiétudes sur l'avenir des néo-banques britanniques qui s'exportent en Europe continentale (pour ma part, je ne doute pas un instant qu'elles seront prêtes, quel que soit le scénario de sortie final), d'autres transforment l'événement en une opportunité commerciale. C'est notamment le cas de Monese.

Il est vrai que la jeune pousse dispose exactement de ce qu'il faut aux milliers de citoyens, des deux côtés de la Manche, qui, à l'approche de l'échéance et dans l'incertitude des futures conditions d'accueil, entament des démarches afin d'obtenir une double nationalité. En effet, la mission d'origine de la jeune pousse, qui consistait à faciliter l'ouverture d'un compte bancaire pour les résidents étrangers au Royaume-Uni (étendue par la suite à d'autres pays), s'adapte parfaitement à ces nouveaux « semi-expatriés ».

Pour les accompagner dans une transition parfois difficile et coûteuse (il faut compter plus de 1 000 livres de frais de naturalisation, en Angleterre), la solution Monese Premium – comprenant un double compte courant, l'un en euros, l'autre en livres, avec deux IBAN et deux cartes de paiement, sans frais de change, support en 11 langues… – leur est offerte gratuitement (au lieu du prix normal de 14,95£/€ par mois) sur simple justification de leur statut, par exemple en fournissant des copies de leurs deux passeports.

Monese Premium is Free!

Pour la startup, l'initiative est autant un manifeste politique qu'une véritable opération marketing. Elle a ainsi observé, entre 2017 et 2018, une multiplication par trois des souscriptions à son compte hybride, alors que les demandes de citoyenneté, au Royaume-Uni pour les européens ou dans un pays de l'UE pour les britanniques, ont explosé depuis le vote en faveur de la sortie de l'Union Européenne. Monese veut maintenant capitaliser sur ce mouvement pour développer sa clientèle rapidement.

Le cas est certainement extrême et il risque de paraître éloigné des préoccupations courantes des banques européennes. Pourtant, il démontre brillamment comment une situation inédite et potentiellement source de stress pour ceux qui la vivent directement peut être transformée en un avantage concurrentiel par un acteur particulièrement soucieux de simplifier la vie des consommateurs. Pourquoi aucun établissement traditionnel européen ne s'est-il positionné (à ma connaissance) sur ce créneau ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)