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C'est pas mon idée !

vendredi 26 octobre 2018

Les traders de demain seront data scientists

Greenwich Associates
À l'occasion d'une grande enquête auprès des opérateurs des marchés de taux (« fixed income ») américains, le cabinet Greenwich Associates découvre que non seulement la technologie devient de plus en plus importante pour ces acteurs mais également que les compétences requises de leurs traders et commerciaux sont en pleine évolution.

Parmi les grandes et moyennes institutions interrogées, le constat d'un déclin sensible des revenus, notamment sur les marchés obligataires, est largement partagé. Certaines des raisons de cette baisse – entre faiblesse des taux, volatilité minimale et coût élevé du capital – sont peut-être en train de s'estomper, mais les opérateurs prennent aussi des mesures actives pour redresser la barre. L'investissement dans les technologies figure parmi les plus fréquemment citées et les budgets sont en augmentation significative.

Plus précisément, les efforts vont principalement porter sur la gestion, l'exploitation et l'analyse des données (ainsi que sur l'automatisation des processus, afin d'améliorer l'efficacité opérationnelle). Il s'agit, par exemple, de fournir aux forces commerciales et aux traders une meilleure connaissance de leurs clients, à travers leur historiques de transaction, la composition de leur portefeuille, leurs préférences connues…, avec l'objectif de mieux adapter les produits qui leur sont proposés à leurs attentes.

Banks have shifted their technology focus toward leveraging data and analytics to increase market share

Ces nouveaux outils, qui pointent vers un objectif plus large de tirer profit des données disponibles, impliquent en outre des changements conséquents sur les profils de leurs utilisateurs. En effet, il leur est dorénavant demandé de disposer de compétences en matière de gestion et analyse de l'information, au point que celles-ci prennent même le pas, lors des recrutements de nouveaux collaborateurs, sur les qualités relationnelles ou l'expertise financière attendues traditionnellement pour les postes concernés.

S'il n'est probablement pas question à ce stade d'embaucher de vrais professionnels de la data science, il fait peu de doute que la tendance à privilégier des personnes formées à la manipulation des données va se propager et va progressivement faire monter le niveau d'exigence. La première conséquence de cette tendance sera immanquablement d'accentuer les tensions sur le marché de l'emploi (et de la formation). La pénurie actuelle de talents dans ces disciplines n'est donc pas près de disparaître et le risque sera alors de voir des débutants prendre les commandes d'applications critiques…

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