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C'est pas mon idée !

samedi 12 août 2017

Des monnaies virtuelles chez Fidelity

Fidelity Labs
La popularité croissante des monnaies virtuelles – bitcoin et autres – laissant aujourd'hui entrevoir la possibilité qu'elles arrivent dans le porte-monnaie de l'américain moyen, Fidelity estime que l'heure est venue de les prendre en compte dans sa stratégie. Elle expérimente donc leur intégration dans sa solution de gestion de finances personnelles.

Au fil des années, quelques institutions financières à travers le monde ont commencé à tester l'intérêt de leurs clients à pouvoir gérer leurs avoirs en crypto-devises au sein de leur espace personnel en ligne, depuis Standard Bank jusqu'à USAA, en passant par Barclays (sur un dispositif radicalement différent, toutefois), entre autres. La démarche de Fidelity prolonge les efforts de ces pionniers, à la fois en franchissant une étape majeure et en esquissant une vision d'un avenir « éclaté » pour le secteur financier.

Sans grande surprise, au vu du statut de leader incontesté et de l'architecture ouverte de la startup, c'est avec Coinbase que Fidelity lance son initiative. Au sein de sa plate-forme de gestion de portefeuille, tous ses clients (et non plus uniquement quelques cobayes) peuvent donc maintenant contrôler et piloter, avec un même outil, leurs investissements, leurs comptes bancaires, leurs cartes de crédit… mais également leurs bitcoins, ethers et autre litecoins, et suivre en permanence leur valorisation globale (en dollars).

Intégration Coinbase par Fidelity

Après les expériences discrètes et limitées (souvent de courte durée, d'ailleurs), l'ouverture large aux monnaies virtuelles que propose Fidelity démontre la progression de la maturité des acteurs historiques face au phénomène. En effet, il n'est plus seulement question d'appréhender le concept et de s'approprier les technologies sous-jacentes. Même si l'opération avec Coinbase reste, pour l'instant, qualifiée de pilote, elle n'en révèle pas moins une prise de conscience que le bitcoin et ses compagnons représenteront bientôt un élément de patrimoine comme un autre, incontournable.

Mais pourquoi la réflexion devrait-elle être circonscrite aux crypto-devises ? Après tout, de nos jours, les consommateurs répartissent leurs actifs financiers dans une multitude de supports différents. Il leur serait certainement utile de disposer d'un tableau de bord universel (extension des outils de PFM actuels), capable d'agréger, outre leurs comptes classiques, leurs porte-monnaie virtuels (en bitcoin et en monnaie fiduciaire), leurs avoirs (ou dettes) dans la finance participative et auprès des « robo-advisors »…

La banque qui continue à opérer en supposant que ses clients n'ont affaire qu'à elle va devoir apprendre à composer avec une nouvelle réalité. L'avantage concurrentiel qu'elle possédait de la sorte s'efface inéluctablement et, surtout, elle perdra l'accès à la connaissance étendue que lui procurait une relation exclusive. L'entité – banque ou startup (au autre entreprise) – qui saura demain fédérer l'ensemble du patrimoine du consommateur sera en bien meilleure position pour répondre à ses besoins.

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