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C'est pas mon idée !

jeudi 17 novembre 2016

Zopa, du P2P lending à la néo-banque

Zopa
Ayant passé la barre du milliard et demi de livres sterling prêtés (en juin dernier), le pionnier du prêt participatif Zopa se sent pousser des ailes. Afin de poursuivre son développement, il annonce [PDF] maintenant son intention d'acquérir une licence bancaire. Un nouvel entrant qui ne ressemblera alors à aucun autre…

Après 11 années d'existence qui valident sans conteste l'expérience de la startup en matière de crédit, aussi bien du côté des emprunteurs que des investisseurs, il est finalement logique qu'elle souhaite pénétrer d'autres marchés, sur lesquels elle pourra continuer à mettre en œuvre son expertise, tout en cherchant à conquérir une clientèle complémentaire à celle du « P2P lending ». Grâce à l'environnement plutôt favorable instauré par le régulateur britannique, l'opportunité est évidemment tentante…

Cependant, en raison de ses origines, la future néo-banque se démarque d'emblée de toutes ses concurrentes. En effet, il n'est pas question ici de focaliser les efforts sur les interfaces de gestion des transactions et sur les moyens de paiement. Résolument ancrée sur son territoire de prédilection, la force de Zopa sera naturellement de proposer, autour d'un compte courant, un nouvel univers de produits d'épargne (notamment autour de la rémunération des dépôts) et de crédit (par exemple à travers des alternatives au découvert autorisé), plus proche des modèles traditionnels du secteur.

Zopa

Un autre avantage sérieux dont dispose Zopa par rapport à la myriade de solutions qui se lancent ces derniers temps (surtout en Grande-Bretagne) est sa clientèle existante. Ainsi, les plus de 63 000 prêteurs et 150 000 emprunteurs qu'elle a servis depuis sa naissance ne sont certes pas très nombreux, mais ils constituent une base solide pour le lancement de sa banque, d'autant que le taux de satisfaction qu'ils expriment est sans commune mesure avec celui observé dans les établissements traditionnels.

Zopa espère obtenir sa licence dans les 15 à 24 mois à venir (la simplification des procédures n'est pas aussi laxiste que certains le croient). Ce délai lui laissera le temps de fourbir ses armes et de développer ses offres. Il permettra également aux « vieilles » banques de se préparer à son arrivée. Car, avec cette deuxième vague de disruption par la FinTech – visant cette fois leur cœur de métier (généralement considéré comme intouchable, jusqu'à maintenant) – la menace sur leurs modèles historiques se précise.

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