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C'est pas mon idée !

samedi 9 février 2013

Des banques et des hackathons

Jusqu'à récemment, le concept de hackathon, sorte de marathon du développement logiciel, était plus ou moins réservé aux startups technologiques et à l'écosystème qui les entoure. Bien sûr, depuis 2 ans La Caixa tient ses FinAppsParties, mais cela restait encore une exception. Avec 2 annonces récentes de Barclays (au Royaume-Uni) et JPMorgan Chase (aux États-Unis), il semblerait désormais que le secteur financier soit en passe de se laisser séduire par l'idée...

Barclays

Social Enterprise Weekend
La banque britannique Barclays, tout d'abord, invite les développeurs à participer à l'un des deux événements qu'elle organise simultanément du 22 au 24 février dans le "quartier technologique" ("Tech City") de Londres et dans l'une de ses implantations en province.

Le titre donné à cette initiative, "Social Enterprise Weekend", donne immédiatement le ton de la cible choisie. Les participants, entrepreneurs, développeurs de logiciel, graphistes et autres "créatifs", sont appelés à passer 48 heures à concevoir et réaliser des applications permettant aux jeunes de prendre le contrôle de leur situation financière. Regroupés en petites équipes, ils tenteront donc de "réinventer" la gestion de finances personnelles et l'initiation à la banque.

Central Working (lieu du "Social Enterprise Weekend")
Une des deux sessions du "Social Enterprise Weekend"
se tiendra dans l'espace "Central Working" de Londres

Avec peut-être un peu d'optimisme, Barclays souhaite convaincre les volontaires de participer à ce week-end essentiellement à travers leur envie de réaliser une bonne action, ou par pur esprit de compétition. En effet, les seules "récompenses" offertes aux 2 équipes qui recueilleront les suffrages du jury seront des sessions de support de la part des spécialistes techniques de la banque.

JPMorgan Chase

Technology for Social Good
Coïncidence intéressante, l'initiative de JP Morgan Chase, organisée, dans un premier temps, dans 3 grandes villes américaines, affiche également une vocation sociale, puisqu'elle est inscrite dans la démarche "Technology for Social Good" de la banque.

Dans ce cas, cependant, la cible proposée pour ces défis "Code for Good" est de répondre aux besoins d'associations à but non lucratif, sans impliquer nécessairement un volet bancaire ou financier dans les réflexions et les réalisations. Autre particularité, ces hackathons sont ouverts uniquement à des étudiants. Tout au long des sessions, les équipes techniques de JP Morgan Chase – qui souligne là son engagement concret – apporteront leurs conseils et leur assistance aux participants.

Comme dans le cas de Barclays, les organisateurs font d'abord appel à la générosité (en faveur des associations) pour séduire les candidats, même si quelques cadeaux (par exemple des tablettes) sont promis aux équipes qui se distingueront particulièrement. Néanmoins, la banque insiste aussi sur l'opportunité pour les participants de faire valoir leurs compétences et leurs expertises devant les représentants d'une grande entreprise...

Une bonne idée ?

En général et en dépit des résultats médiocres de certaines expériences (notamment celles de La Caixa), je considère l'organisation de hackathons par des institutions financières comme une excellente technique pour, entre autres, promouvoir l'innovation dans l'entreprise et l'irriguer d'un flux de nouvelles idées.

Dans ces deux cas, pourtant, l'approche adoptée me semble un peu trop artificielle pour résonner positivement auprès des populations visées. L'objectif "social" affiché par Barclays et JPMorgan Chase donne en effet l'impression d'une opération de "rachat de conscience" dont la sincérité peut être facilement mise en doute (à raison ou à tort). En l'absence d'autres éléments forts de motivation, le risque d'une faible adhésion est important...

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