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C'est pas mon idée !

samedi 23 février 2013

Dernières tendances du PFM

La gestion de finances personnelles ("PFM") est encore loin d'être universellement intégrée dans les habitudes des consommateurs mais elle continue à évoluer, de manière à la rendre plus abordable (en réduire la complexité pour séduire le plus grand nombre) et plus efficace (faire en sorte qu'elle permette réellement d'améliorer la situation de ses utilisateurs).

Les nouveautés annoncées récemment par 3 acteurs du domaine proposent autant d'orientations différentes qui, toutes, semblent intéressantes et mériteraient certainement d'être généralisées.

Budgea
La première tendance est dans l'air depuis quelques mois déjà : la gestion de budget ne peut se contenter de montrer l'historique des comptes, elle doit aussi permettre aux consommateurs de prédire l'avenir, afin de les aider à infléchir proactivement leurs comportements.

Bonne nouvelle, l'idée est désormais arrivée en France, avec Budgea (ex "Budget Insight"). Grâce à des algorithmes propriétaires, cet outil, par ailleurs classique (capable d'agréger les données issues des principales banques françaises), présente une prévision du solde du compte sur la période à venir, à partir d'une analyse des transactions passées.

Prévision Budgea

Encore peu répandue, cette possibilité devrait rapidement se développer dans les outils de PFM car elle apporte une valeur immédiate et visible aux utilisateurs qui, à défaut, sont souvent désarmés face à des options de création de budget rebutantes. Il est même imaginable que la concurrence entre les solutions se déplace progressivement sur le terrain de la qualité des prédictions proposées (précision, vision à long terme...).

MoneyDesktop
Dans un tout autre registre, MoneyDesktop, déjà évoqué dans ces colonnes, a introduit une fonction de messagerie au sein de son outil. Celle-ci permet simplement d'envoyer une note à propos d'une opération enregistrée, par exemple pour demander des explications à son conjoint (ou à son conseiller).

L'idée sous-jacente (un peu surprenante mais reflétant une certaine réalité) est que les membres de la famille ne sont pas toujours enclins à parler de leurs finances et que, par conséquent, la mise en place d'outils collaboratifs au sein de la plate-forme de PFM peut favoriser le dialogue et, pourquoi pas, éviter des crises... Il ne s'agit résolument pas du concept de l'année mais il peut tout de même s'avérer utile, ne serait-ce qu'à titre d'aide-mémoire partagé.

Évidemment, la limite à ce cas d'usage est que, dans bien des ménages aujourd'hui, les finances sont prises en charge par une seule personne. Mais peut-être les habitudes évolueront-elles avec le temps...

Moven
Dans le cas de Moven (qui vient d'abandonner le "bank" de son ancien nom "Movenbank"), il n'est pas encore question de prédiction. Cependant la startup introduit de nouvelles approches – ludiques et sociales – de l'analyse de l'historique des achats, qui sont tout aussi intéressantes.

Tout est dans la présentation de l'information. Ainsi, la mise en avant des grandes catégories de dépenses, sous une forme agréable à visualiser et à manipuler, va inciter l'utilisateur à consulter l'application (ou les services en ligne) régulièrement et se rendre compte très rapidement de l'impact de ses comportements sur ses finances (par exemple les 100 $ dépensés en cafés en 1 mois !).

Dans cette logique d'"alerte passive" (ou implicite), un tout petit détail fait la différence : les graphiques de dépenses (baptisés "MoneyPath™") incluent les événements de la timeline Facebook de l'utilisateur, corrélant ses achats avec ses mises à jour de statut et mettant en évidence l'influence de sa vie sociale sur ses finances personnelles.

Voilà sans conteste un moyen original (et, a priori, intelligent) d'intégrer les médias sociaux dans la gestion de budget !

Moven

Ces quelques exemples le prouvent, le domaine de la gestion de budget a encore un énorme potentiel d'évolution, en particulier grâce aux progrès constants des technologies d'analyse de données (des transactions, des médias sociaux, de statistiques économiques...). Cette tendance peut laisser envisager un avenir dans lequel les outils de PFM seront suffisamment sophistiqués et simples à utiliser pour devenir indispensables à tous les consommateurs.

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